EXPOSITION DU 4 MARS AU 29 AVRIL 2012

 
Elodie Régnier nous invite à y explorer le monde. En effet, en perpétuel mouvement, elle capte de près ou de loin avec son appareil photo, sa caméra ou son téléphone portable (Chroniques) ces moments qui mis bout à bout constituent la trame de la vie. Ces enregistrements d’instants volés sont répertoriés par destinations (Triptyque Saintes Maries de la Mer), thèmes (Children dont Machine à laver fait partie), concepts ou atmosphères (Pannes du jour dont sont extraites les images de Spreepark). Puis ils sont réinterprétés au grès de ses envies par le dessin (Beauduc ou Eugene Dinosaur Crane), par des montages vidéos (Congo/Tchad) ou par des juxtapositions de photographies qui se répondent entre elles directement tel Diptyque mais également s’interpellent au sein de l’exposition par leur disposition dans l’espace. L’image vogue ainsi Au mât du navire des fous, fluctuante, mouvante car dans le travail d’Elodie Régnier rien n’est fixe et définitif. En témoigne les dessins réalisés au blanc d’Espagne sur les vitres du Point Commun qui sont amenés à disparaître (So Rock et Fuckette). Ou encore ses cartes postales en libre distribution, offertes par l’artiste au public, comme autant de visions de lieux (Marseille) et de personnes (Spiderman et princesse) destinées à circuler et à voyager. Rencontres improbables d’univers disparates qui interrogent notre regard par des mots (Je ne suis pas seul(e). Il y a les Mots), des situations incongrues (Couché !) ou intimes (Où veux-tu que je regarde?), d’instantanés (Drapeau). L’image est multiple, ouverte et offre de nombreuses correspondances. En constant renouvellement, comme la vidéo Spreepark le suggère : cycle sans fin d’une roue tournant à vide sous l’effet du vent dans un parc abandonné. Cette figure de proue répondant au visuel choisi pour la communication autour de l’exposition. Ces jeux de regards sur le monde et cette liberté d’association composent une écriture poétique et singulière du visuel propre à Elodie Régnier qui est relue sous forme de texticulaires par Frédéric Lecomte et Aubin Dush.
 

 

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