EXPOSITION DU 18 JUIN AU 24 JUILLET 2011

 

Aimant aller à la rencontre des gens et travailler sur son environnement direct, Céline-Eléonore Froidevaux interroge notre regard sur le quotidien, en déplaçant les points de vue. Elle enregistre par la photographie ses déplacements et capture l’essence des lieux et l’influence des mouvements sur la perception de l’espace.

Elle propose ici plusieurs séries ou séquences photographiques qui résultent de ses promenades guidées à Cran-Gevrier.

Accompagnée par un habitant, l’artiste découvre les différents quartiers de la ville puis témoigne de cet échange par une restitution plastique.

La multiplication de ces rencontres permet de tisser une cartographie de la ville humaine, vivante et subjective mais aussi de définir l’aménagement de la cité (quartiers résidentiels, terrains de sport et espaces naturels protégés…).

Chaque séquence comprend un portrait du guide – Anne-Sophie, Jimmy, Marie-Dominique, Poca, un texte synthétique relatant la balade et incluant les commentaires livrés au cours de celle-ci, le tracé de la promenade effectuée et des séquences thématiques photographiques inspirées par les promenades – par exemple, répétitions d’éléments architecturaux ou végétaux : ponts, portes et arbres.

Ces séquences sont composées par une juxtaposition de photographies numériques, dont le montage demande un travail minutieux de sélection, de cadrage et de mise en forme. Céline-Eléonore Froidevaux « jouant et recréant avec ces images pour les donner à percevoir. »

Cette démarche s’inscrit dans la recherche actuelle de Céline-Eléonore Froidevaux.

Ainsi, au centre de cette exposition, se trouve une série consacrée aux rues de La Chaux-de-Fonds, son lieu de résidence.

Si le principe de composition séquentielle demeure identique, l’approche diffère, l’enregistrement du trajet de l’artiste dans la rue étant systématique et fait à intervalles réguliers. Cette promenade non guidée est ainsi retracée dans un ordre chronologique défini.

Face à cette mosaïque, le spectateur peut découvrir un paysage « abstrait » et suivre les rythmes de l’image composée – couleur et forme – ou bien se concentrer sur le sujet et observer les changements opérés d’une photographie à l’autre – perspective et micro-histoire des passants.

Le dispositif est complété par des eaux-fortes (gravures sur cuivre) de ces architectures, habitées par des collages (des pages de bottin qui évoquent les personnes vivant dans ces bâtiments), non plus juxtaposées mais superposées, faisant parcourir au spectateur la rue qui se déploie devant lui.

Pour en savoir plus : http://c.e.f.over-blog.com/