EXPOSITION COLLECTIVE DU 24 AU 27 MAI 2017
Maxime Callen, Aude Couvercelle, Pauline Repussard, Ludovic Landolt, Yukari Hara, Valentin Lergès, Maureen Colomar Agam Yaacov, Olivier de Sepibus, Yorg Ortner.
Commissariat par Justine Roch.
«Set the landscape» interroge les paysages, leurs représentations et leurs mises en scène, à travers les travaux de dix artistes, de différentes générations. Tantôt urbain, domestique, imaginaire ou virtuel, le paysage est interprété en décors mythiques et vestiges d’une ère inconnue, où la question du temps permet la création d’une période passée et future simultanée
Construite comme un parcours, cette exposition joue avec les différents points de vue et donne à traduire l’espace dans d’autres langues.
Les éléments sont présentés de manière à ce que l’œil navigue et embrasse dans son ensemble le paysage d’un atlas imaginaire.
Les œuvres choisies inter-agissent entre elles comme autant d’éléments d’un seul et même espace dans lequel se dessine un parcours cyclique, rythmé par le bruit du vent et des vagues qui émanent de l’installation de Aude Couvercelle.
L’exposition débute avec une image de la mer de Ludovic Landolt, presque palpable, en face de laquelle se trouve le dessin au fusain de Maureen Colomar, qui nous plonge dans un temps parallèle, là où il ne fait ni jour, ni nuit. S’agit il d’un reve, ou d’une apparition de ce qui est caché, invisible ou engloutie?
Elle nous offre une vue plongeante sur l’installation de Pauline Repussard, parties d’une cité utopique, vestiges d’une ère pas encore vécue.
Valentin Lergès et Olivier de Sepibus nous montrent des montagnes et des îles sous verre, qui déforment notre perception et mentent sur leur échelle. Les objets de Yukari Hara s’apparentant à l’espèce humaine, ne sont là que pour nous rappeler une grandeur qui nous dépasse, entre l’inimaginable et l’inconcevable.
Et si, par le site de «la ville côtière», Maxime Callen nous laisse apercevoir la civilisation, ce n’est que de manière virtuelle, comme si l’humain, pour exister dans cet espace infini, ne pouvait être que personnage.
« C’est ainsi que fini le monde. Pas sur un Boum, sur un murmure.»
T.S. Eliot, Les hommes creux, 1925.
« Là où les hommes ne peuvent pas vivre, les dieux ne s’en tirent pas mieux.»
C.McCarthy, La route, 2006.