EXPOSITION COLLECTIVE DU 26 JANVIER AU 18 FÉVRIER 2017

 

Victor Guti, Masha Batsea, Flavien Laboirie, Hugo Laporte, Christophe Chaine, Sara Sadik, Maurizio Vicerè Vice, Grégoire Bergeret, Grégoire Mazeaud, Zoé Lheureux, Paul Maquaire, Léo Fourdrinier, Guillaume Ginet, La Grande Départemental.

 

De l’extérieur, on a la sensation que l’espace est vacant, inhabité, abandonné. Les vitres sont recouvertes d’une épaisse couche de blanc de Meudon trashé qui laisse entrevoir quelques formes colorées. C’est une invitation à rentrer. Ambiance liquidation totale. Clef sous la porte. Rénovation en cours.

En entrant, nous sommes happés par une mélodie lounge qui pétarade dans une boite à images surannée, mettant en lumière un kind off Viallat, duquel on ne sait pas s’ il faut l’admirer, lové tel une odalisque sur un tas de sacs anthropomorphiques, ou au contraire, détourner le regard, en priant le seigneur de bénir support-surface. Légèreté assumée. Poésie humoristique. Quelques sculptures posées çà et là, plus ou moins visibles, laissées-pour-compte dans des coins, comme si les travailleurs avaient laissé trainer chiffons et sprays. Des gestes simples et poétiques, comme un land art brut de grande surface. Petite pause musicale en baladeur CD. Le progrès dépassé, la technologie ruinée.
Une odeur de toilette nous appelle à continuer. Sous la froideur des néons blancs, comme s’ils séchaient au soleil, deux pans de soie souillés main posent les questions du high et du low. On déambule alors à travers des sonorités primaires qui font de l’œil aux cercles fluos devenus signalétique et l’on ne sait plus discerner le vrai du faux. C’est un appel à l’oisiveté, à la rêverie. Flâner pour dénicher, au gré d’un regard aiguisé, les détails d’une architecture oubliée, puis s’étendre.

Hugo Laporte.